André Comte-Sponville est l’un des philosophes français les plus lus et les plus traduits dans le monde.
Douze magnifiques textes composent La clé des champs et autres impromptus (Puf). Mort d’un enfant, pandémie, euthanasie… Les thèmes abordés dans cette Clé des champs n’ont a priori rien de bucolique ni de réjouissant. Mais faites confiance à André Comte-Sponville pour ne pas verser dans une quelconque mélancolie.
« Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j’appelle, pensant à Schubert, mes “impromptus” : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits “sur le champ et sans préparation” (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s’adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l’éventuelle légèreté de l’écriture, d’une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C’est encore le cas dans ce recueil, d’autant que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets sombres ou douloureux : l’euthanasie, le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l’agonie, le bagne, le suicide… J’ose croire qu’ils ne seront pas pour autant causes de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, aussi joyeusement que possible, la part en toute vie de deuil, de chagrin ou de détresse. C’est la joie qui est bonne, mais d’autant plus méritoire et belle qu’elle est souvent difficile.
Quant au dernier texte (“Maman”), qui est sans doute ce que j’ai publié de plus intime, il ne doit d’exister qu’aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m’ont expressément demandé de l’écrire. Qu’ils en soient remerciés. »
Rencontre avec André Comte-Sponville, La clé des champs et autres impromptus (Puf).