« Quand j’écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m – on lit faille.
D’aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L’extérieur était une promesse. Je m’intéresse à celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsées, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques – tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s’y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n’aspirent pas, à s’établir. Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. » BR