«Je suis la première dessinatrice de presse à Idlib. Mais je suis persuadée que je ne serai pas la dernière.»
Idlib est la dernière ville de Syrie à n’avoir pas été reprise par le régime d’Assad après la défaite du printemps arabe. Mais ils paient cher cette «victoire ». Des bombardements russes ne cessent de pleuvoir sur la ville, terrorisant ce qui reste d’habitants. Dans les rues, des milices armées se disputent le contrôle. Des voitures piégées, des kidnappings, des échanges de tirs sont le quotidien de cette ville : sortir de chez soi fait prendre des risques incommensurables. C’est là que vit Amany Al-Ali, la première femme dessinatrice de presse de Idlib. Dans ses dessins, elle décrit son quotidien et la condition des femmes, elle évoque la crise des réfugiés, les attaques à la bombe que la ville subit presque quotidiennement et elle aborde aussi la situation internationale. Au milieu des bombes qui tombent autour d’elle, elle traverse la peur et réussit à survivre grâce au dessin. C’est ce qui la fait tenir et donne un sens à ce quotidien si difficile.
La réalisatrice Alaa Amer est une journaliste, écrivain, réalisatrice et productrice syrienne. Depuis sa place de journaliste en exil, elle a été responsable du département des programmes de la station de radio «Sout Raya» qui donnait au peuple syrien des informations sur le conflit.
Projection en avant-première du film, en partenariat avec ARTE.
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