Dans ce récit d’apprentissage, un jeune homme issu d’un milieu tempéré s’éveille à la part tragique du monde. Il y raconte la colère face à l’indifférence, la honte face l’impuissance. Mais aussi la douleur à l’épreuve de la douceur.
En 2012, Élie Guillou se rend dans le sud-est de la Turquie afin d’y rencontrer les Dengbejs, des chanteurs traditionnels. Il y découvre la condition des Kurdes, un peuple apatride dont la lutte est réprimée dans le sang. Saisi, il cherche sa place au milieu de cette histoire brusque : dans les manifestations massives, les camps de réfugiés, un studio de doublage de dessins animés, sur la ligne de front syrienne… Touriste, témoin, et puis après ?
À son retour en France, sa voix trop lisse peine à rendre compte de cette urgence lointaine. Dès lors, comment témoigner ? Et comment vivre sa paix quand la guerre existe ?
Né en 1984, Élie Guillou est écrivain, musicien et metteur en scène. Après un cycle de création consacré à sa rencontre avec le peuple kurde, il travaille aujourd’hui sur les cérémonies funéraires civils, en tant qu’officiant et musicien au sein du collectif Chants Funérailles. Son premier livre, Et tu oses parler de solitude, est paru en 2019 aux éditions La Passe du vent.
Spectacle d’Élie Guillou, « L’homme tempéré » (La belle étoile).
Portrait ©Astrid di Crollalanza