« Ici et là, quelque chose se lève aux quatre coins du globe face à une adversité ravivée. Quelque chose qui n’est pas la fin de la civilisation, mais peut-être sa dernière chance. » François Cusset.
Il y a 50 ans, Alsaciens et Badois se sont unis pour dire Non aux projets d’industrialisation lourde des deux côtés du Rhin. De septembre 1974 à fin février 1975, ils installent une des première ZAD à Marckolsheim en Alsace. Leur mobilistation réussit à empêcher l’implantation des Chemische Werke München, et même de Bayer, dans la forêt du Rhin ainsi que le projet de centrale nucléaire de Wyhl. 
Il y a 50 ans ils et elles se sont levés pour défendre les enjeux démocratiques et écologiques contre un modèle social capitaliste.
«en Màrckelse sin mr màjoràn wore» écrivait André Weckmann, «à Marckolsheim nous nous sommes émancipés, nous sommes devenus majeurs.» 
50 ans après «la haine de l’émancipation» que François Cusset analyse dans son «Tract» paru chez Gallimard en 2024, gagne : élection de Trump, extrême droite au pourvoir ou en passe de l’être… Quels enseignements peut-on tirer de ces luttes des années 1970, de leur portée sociale et idéologique,  et quels liens peut-on envisager avec le contexte actuel où les urgences écologiques et sociales n’ont fait que se renforcer ?

Une table ronde, appuyée sur la lecture de textes d’André Weckmann par Aline Martin, réunissant François Cusset historien des idées et professeur d’études américaines à Nanterre,  et Maurice Wintz, sociologue de l’environnement et ancien président d’Alsace Nature, tentera de répondre à ces questions d’actualité.

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