Vanessa Schneider dresse dans « La peau dure » le portrait sans fard de son père, Michel Schneider, intellectuel singulier et psychanalyste engagé. À travers une adresse posthume à ce père dur, secret et passionné, la romancière explore la complexité des héritages familiaux. Le récit oscille entre admiration, colère sourde et tendresse retenue. Plus qu’un hommage, c’est une mise à nu honnête d’un homme et d’une époque.
Après « La Carte Postale », qui retraçait l’histoire tragique de sa famille juive pendant la Shoah, Anne Berest remonte un autre fil de sa généalogie : celui des racines bretonnes. Elle nous dit l’histoire d’une lignée à travers les tempêtes de l’Histoire – de l’Occupation à la Résistance, des soulèvements paysans à Mai 68. Entre chronique sociale et récit personnel, Berest pose une question essentielle : que fait-on de l’héritage des siens ? Et à quel prix peut-on en transmettre la mémoire ?
Justine Lévy écrit à sa mère, disparue brutalement alors que l’autrice attendait un enfant. Une drôle de peine est un texte de l’intime, mêlant perte et naissance, solitude et illumination. On y retrouve le style pudique et mélancolique de Lévy, dans un de ses livres les plus émouvants à ce jour. Derrière le deuil, il y a l’amour, toujours. Derrière la douleur, une forme de paix. Drôle, en effet, cette peine.
Journaliste et auteur de Le Parfum d’Irak, Feurat Alani livre cette fois une fresque romanesque à la frontière du polar politique et du récit de mémoire. Dans un voyage initiatique et quête identitaire, il explore les silences d’un exil familial et la complexité d’une double culture. L’Orient, ici, n’est pas une carte postale : c’est un puzzle hanté.
Rencontre avec Vanessa Schneider, La peau dure (Flammarion), Justine Lévy, Une drôle de peine (Stock), Anne Berest, Finistère (Albin Michel) et Feurat Alani, Le ciel est immense (JC Lattès)
Programme complet : https://www.calameo.com/read/007438750be7f0a5f1d44
© J.P Baltel / Marie Rouge / Philippe Matsas / Pascal Ito
