Avec son nouveau roman « Le grand feu » (Grasset), Léonor de Récondo revient en beauté vers sa passion de la musique.
« Le Grand Feu, c’est celui qui m’anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j’écris. »
Pour la première fois, Léonor de Récondo parle intimement de l’instrument qu’elle pratique depuis toujours, de son apprentissage, de l’émotion qui la saisit en jouant. Musicalité de la langue qui épouse les couleurs, les sensations, les odeurs et les sons du Venise de l’époque…
Rencontre en deux parties : rencontre autour du livre Le grand feu (Grasset), animée par Bénédicte Junger, puis lecture musicale avec Léonor de Récondo au violon et Elisabeth Geiger au clavecin.
Le roman
En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes, à Venise. C’est une période faste pour l’art et la musique, le violon en particulier.
À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l’église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.
Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge.
Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors….
Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu.